Tous les paradis sont des jardins et ce n’est pas un hasard si, au cours de la visite du Jardin de Balata, la magie des lieux procure aux visiteurs des sentiments étonnants. C’est en 1982 que Jean-Philippe Thoze, horticulteur, paysagiste et artiste dans l'âme, revient sur les traces de son enfance dans la maison créole de ses grands-parents. De là, naîtra une passion pour la botanique qui va le mener aux quatre coins du monde. Le jardin, organisé autour de l’Habitation familiale à l’architecture créole typique, est le fruit d’une alchimie parfaite entre un retour aux sources et un artiste atypique.
OUVERT 7J/7 DE 9H00 À 18H00 (MÊME LES JOURS FÉRIÉS)
Unique plage de la ville capitale et située dans son hypercentre, la plage de la Française finit la longue promenade du bord de mer (autrement appelée Malecon). Au pied du Fort st Louis, cette plage de sable blond n'est certes pas la plus charmante, mais elle présente l’intérêt d'être d'une parfaite accessibilité puisque on peut aussi bien s'y rendre à pied qu'en voiture, en bus ou même en bateau. Parfaitement éclairée le soir on peut aussi profiter d'un bain de mer un plus tardif. Attention: certains soirs notamment le week-end à partir d'une certaine heure, le lieu peut parfois être un peu mal fréquenté, précisons que, comme toute la jetée, le lieu est protégé par vidéo surveillance et des rondes régulières de la police municipale.
La Bibliothèque Schœlcher, véritable carrefour du patrimoine martiniquais, est un lieu où converge la population mais aussi un site où de nombreux touristes n’hésitent pas à s’arrêter.En 1883, Victor Schœlcher, alors sous-secrétaire d’Etat au Ministère de la Marine et des Colonies, représentant de la Martinique à l’Assemblée Nationale, fit don à la Martinique de sa Bibliothèque riche de 9534 livres et partitions musicales. Le fonds de la Bibliothèque s’est ensuite enrichi grâce au don de M. Cochinat, premier conservateur de la colonie, avec 11 000 volumes supplémentaires. Malheureusement, bon nombre de ces ouvrages disparurent lors d’un violent incendie en 1890. Les volumes épargnés furent alors entreposés dans l'édifice construit pour leur préservation par Pierre-Henri Picq.
Inspiré à la fois de la tradition architecturale antique, dorique, ionique, corinthienne ou encore orientale, la démarche de Pierre-Henri Picq devait également répondre aux impératifs des climats tropicaux et aux contraintes des zones marécageuses et à haut risque sismique.Les conservateurs de la bibliothèque Schoelcher ont mis en oeuvre successivement la volonté de la collectivité de construire un outil pour la conservation de la mémoire collective, créant d'office un fonds patrimonial dont la richesse se confirme tous les jours.L'étude et la recherche ont été privilégiées. Cependant, cette ambition s'est accompagnée très tôt du nécessaire dialogue entre l'univers de la recherche savante et la culture commune.
Construite au XVIIIème siècle sur un terrain gagné sur la mer et la mangrove, la place de la Savane n'était pourtant au début qu'un vaste champ d'instruction militaire sur lequel s'exerçaient les soldats de la garnison du Fort Saint-Louis. Mais la population de la ville s'appropria le lieu peu à peu, ravie de trouver là un espace propice aux promenades vespérales. On y vient pour se détendre après une journée de travail, discuter des affaires de la colonie ou se rencontrer sous la relative fraîcheur des grands arbres tropicaux plantés là au fil du temps (Palmiers royaux, bakouas, fromagers, figuiers).
Sous Louis-Philippe, vers 1830, la place perd d'ailleurs sa vocation militaire pour devenir "Jardin du Roi". L'espace est réaménagé et planté d'une multitude d'espèces végétales provenant de l'île et d'autres territoires de la mer des Antilles. En 1859, une statue en marbre de Carrare de l'impératrice Joséphine, oeuvre du sculpteur Vital Dubray est installée en son centre. Douze palmiers royaux sont plantés autour, formant une sorte de haie d'honneur.
Mise à mal par le terrible cyclone du 18 août 1891 qui dévaste la Martinique, la place de la Savane est progressivement restaurée puis agrandie en 1935 à l'occasion de la grande fête célébrant le tricentenaire de la colonisation de l'île. Et c'est à cette époque que le front de mer est réaménagé avec la construction d'une grande digue sur laquelle passe de nos jours le boulevard Alfassa.
Le Fort Saint Louis occupe une proéminence rocheuse qui avance dans la baie de Fort de France. Il est situé au centre de la ville à quelques pas du Parc de la Savane et du terminal des ferries. La présence de fortifications à cet endroit est très ancienne, elle remonte en effet à 1638 soit juste trois années après le début de la colonisation française de la Martinique. Au fil du XVIIème siècle les structures de défense sont consolidées et développées et le fort prend sa forme actuelle en 1680. Le Fort Saint Louis repousse la tentative d'invasion anglaise de 1759 mais doit en revanche capituler en 1762 puis en 1794 et en 1809 toujours contre les forces anglaises. Au cours du XIXème siècle il est abandonné par les forces armées et devient un zoo... La Marine l'investit en 1945 pour le transformer en base navale. Le site reste à ce jour propriété de l'armée et sa visite n'est possible que lors des journées du patrimoine en septembre.